Quelques généralités (1)
L’histoire du Japon est assez particulière, car son début se perd dans la mythologie. Sans entrer dans des details historique, nous pouvons considerer que l’Empire remonte à quelque 2700 années et que le Japon a été pendant des siècles un ensemble d’environ 300 “HAN” (ou seigneuries) ayant à leur tête un DAIMYO (seigneur) qui avaient une quasi-totale autonomie dans son fief. C’est en 1603, que le plus puissant de ces seigneurs, le Shogun Tokugawa Ieyasu a instauré un gouvernement central, dénommé “Bakufu”, dont le siege était Edo, ou le Tokyo actuel, tout en reconnaissant que ce pouvoir lui était délégué par l’Empereur. Organisateur génial, le Shogun, fit obligation à tous les Daimyo de maintenir une résidence à Edo, et de se rendre à Edo une fois tous deux les ans, accompagnés d’une suite en proportion avec l’importance, donc de la richesse du clan, ces résidences à Edo et ces déplacements étant la source de dépenses considérables pour les Daimyos. De ce fait, environ les 3/4 de la superficie de Edo (donc du Tokyo actuel) étaient occupés par les residences des Daimyo, dont certains devaient maintenir 2 ou 3 résidences à Edo, du fait du grand nombre des sujets les accompagnant dans leur voyage à Edo. Pour affermir davantage le contrôle des Daimyo par le Shogun, celui-ci obligeait les Daimyos à laisser leurs épouses et leurs successeurs éventuels (donc dans la plupart des cas le fils aîné), à Edo lorsque les Daimyos retournaient dans ses terres. C’est essentiellement grâce à ce système que les Shoguns Tokugawa ont réussi (le poste de Shogun étant héréditaire) à se maintenir au pouvoir pendant 15 génération, jusqu’en 1868, année au cours de laquelle le 15ème et dernier Shogun a remis ses pouvoirs au Tennô (Empereur), qui devenait, de fait, le vrai chef de l’Etat japonais. Il est intéressant de noter que cette période de 1603 à 1868 que l’on appelle la “Période Edo ou Tokugawa” a été pour le Japon une période de paix au cours de laquelle la culture et la science, toutes les deux d’origine autochtone, ont connu un développement remarquable qui n’a rien à envier à celui des pays occidentaux. Il est vrai toutefois que sur le plan des technologies, le Japon était très en retard par rapport aux pays de l’Occident, la politique de “sakoku” (isolationisme) ayant été adoptée en 1639, interdiction étant faite aux Japonais de sortir du territoire national, et les étrangers n’ayant pas le droit d’accéder au territoire du Japon, sauf dans une petite enclave située à Nagasaki qui était la seule lucarne ouverte sur le monde extérieur. C’est donc à travers cette petite fenêtre que les Japonais pouvaient entrevoir ce qui se passaient en dehors de leur pays, les connaissances acquises par ce biais étant désignées par le terme “Rangaku” ou “Sciences Hollandaises” les Néerlandais étant les plus assidus à frequenter Nagasaki.
L’évènement qui a mis fin à cette paisible existence du Japon a été l’arrivée dans la Baie de Tokyo (ou plus exactement la Baie de Edo), en 1852 du Commodore Perry de la Marine Américaine porteur d’un message du Président Fillmore exigeant l’ouverture des ports japonais aux navires étrangers et l’ouverture du marché japonais au commerce extérieur. Les Japonais ont essayé de faire valoir que le Shôgun avait uniquement le pouvoir de gérer le pays mais non le pouvoir de l’engager vis-à-vis d’un pays étranger; cependant devant l’insistance des Américains et la menace des “bateaux noirs”, un fonctionnaire du Shogun a fini par signer le traité avec les Américains, mettant de ce fait le Shôgun dans une situation intenable vis-à-vis de l’Empereur et le conduisant à se démettre de ses fonctions en 1868. Une épisode pittoresque de ces négociations avec les Américains est qu’elles se tenaient toutes via un interprête japonais-hollandais fourni par les Japonais et un interprête hollandais-anglais fourni par les Américans.
Ainsi, la Réforme de Meiji de 1868 a été le début de l’Histoire Moderne du Japon, et la fin de la période féodale dans laquelle le Japon avait vécu pendant des siècles.
L’évènement qui a mis fin à cette paisible existence du Japon a été l’arrivée dans la Baie de Tokyo (ou plus exactement la Baie de Edo), en 1852 du Commodore Perry de la Marine Américaine porteur d’un message du Président Fillmore exigeant l’ouverture des ports japonais aux navires étrangers et l’ouverture du marché japonais au commerce extérieur. Les Japonais ont essayé de faire valoir que le Shôgun avait uniquement le pouvoir de gérer le pays mais non le pouvoir de l’engager vis-à-vis d’un pays étranger; cependant devant l’insistance des Américains et la menace des “bateaux noirs”, un fonctionnaire du Shogun a fini par signer le traité avec les Américains, mettant de ce fait le Shôgun dans une situation intenable vis-à-vis de l’Empereur et le conduisant à se démettre de ses fonctions en 1868. Une épisode pittoresque de ces négociations avec les Américains est qu’elles se tenaient toutes via un interprête japonais-hollandais fourni par les Japonais et un interprête hollandais-anglais fourni par les Américans.
Ainsi, la Réforme de Meiji de 1868 a été le début de l’Histoire Moderne du Japon, et la fin de la période féodale dans laquelle le Japon avait vécu pendant des siècles.
